A la fin des années 50, Seiko présente sa première montre de sport : l'Alpinist. Alors que la plupart des fabricants suisses proposaient déjà une gamme sport/outdoor (Omega Seamaster, Longines Conquest, etc.), Seiko arrive assez tard sur ce segment en lançant la Laurel Alpinist. Cette Laurel est aujourd'hui très rare, et je pense, peu connue.
Son successeur, le Champion 850 Alpinist est plus connu.
Appartenant à la gamme Champion, elle utilise le mouvement à remontage manuel 850/851. Plusieurs versions étaient disponibles, le boîtier pouvait être en acier inoxydable (J13079), en laiton chromé ou en laiton plaqué or (85899). Les boîtiers chromé et acier sont associés au cadran bicolore. Ce dernier fut d'abord proposé sans chiffres puis avec les chiffres pairs.
La version plaquée or avait un cadran plus simple et plus sobre avec des index et des aiguilles dorés.
Après l'ère Champion, l'Alpinist disparaît du catalogue pour réapparaître bien plus tard, dans les années 90, en montre LCD digitale puis avec les mouvements quartz 8F53 et automatique 4S15. Dans les années 2000, Seiko renouvelle l'Alpinist, basée cette fois sur le calibre 6R15. Cette montre, la SARB017, est très populaire avec son cadran vert et ses aiguilles cathédrales dorées. Aujourd'hui, la terminologie Alpinist est utilisée sur de nombreux modèles, avec des mouvements variés (Solaire, Cinétique, quartz, automatique).
Présentation
Le design de cette Alpinist de 1964 est saisissant, avec son cadran bicolore et ces grandes aiguilles dauphines. Le boîtier est simple, donnant encore plus de présence au cadran. Avec seulement 35,5 mm, il paraît plus grand au poignet.
La montre affiche uniquement l'heure.

Le cadran et les aiguilles
Tout sur ce cadran me semble parfait. La police d'écriture utilisée pour écrire Alpinist est superbe, très moderne. Elle s'accorde bien avec la police scripte plus classique de la gamme Champion.
J'aime particulièrement le motif qui entoure le centre du cadran, les carrés gris découpés dans l'anneau noir, les tracés lumineux sur l'échelle des minutes et les chiffres PM.
Ces aiguilles sont mes préférées, ces dauphines lumineuses sont magnifiques. Enfin, avez-vous remarqué cette sorte de demi-cercle au bout de la trotteuse ? Ravissante.
Le boîtier
Le boîtier de ce modèle est chromé. Une version en acier inoxydable de meilleure qualité était disponible mais elle est plus rare.
La face extérieure du fond arbore le logo Alpinist entouré des mentions habituelles sur le matériau du boîtier, les références du mouvement et du boîtier ainsi que l'étanchéité. Enfin, le numéro de série unique est gravé sous le logo.
Le cristal est un verre acrylique traditionnel, pressé sur le boîtier et maintenu par la lunette.
La couronne est signée « SW ».
Le mouvement
Le mouvement Seikosha 851 est hérité des années 50. C'est un calibre simple, fiable et peu coûteux à entretenir. Son seul point faible pourrait être le ressort moteur. En règle générale, de nombreuses Champions ont un ressort cassé au moment de leur acquisition.
En conclusion
Ces chaussures d'alpinisme sont devenues très recherchées ces dernières années. Elles ne sont pas très courantes, même au Japon, où elles sont vendues à des prix très élevés.
Le truc c'est que je suis hypnotisée par ce cadran. Plus je le regarde, plus il me plaît, malgré sa relative complexité. Ce modèle est peut-être l'une de mes Seiko vintage préférées.
Marque | Seiko |
Modèle | Champion 850 Alpiniste |
Années | 1963-1964 |
Calibre | Seikosha 851 |
Rubis | 17 |
Fréquence | 18 000 A/h |
Boîtier | Laiton chromé |
Largeur | 35,5 mm |
Longueur | 42,8 mm |
Entrecorne | 18 millimètres |
Cadran | Argent et noir |
Aiguilles | dauphine |